— Je ne suis qu’un pauvre Égyptien. La reine, ma maîtresse, — confinée dans le domaine qui lui reste, son tombeau, — désire être instruite de tes intentions, — afin de se décider d’avance — sur le parti qu’il lui faut prendre.
— Dis-lui de se rassurer ; — elle saura bientôt, par quelqu’un des nôtres, — quel traitement honorable et cordial — nous lui réservons. César ne peut vivre — que généreux.
Qu’ainsi les dieux te préservent !
— Approchez, Proculéius ; allez lui dire — qu’elle ne craigne de nous aucune humiliation ; donnez-lui les consolations — que la violence de sa douleur exigera, — de peur, que dans son orgueil, elle ne nous échappe — par quelque coup mortel. Cléopâtre, vivante à Rome, — serait pour nous un éternel triomphe ! Allez, — et revenez au plus vite nous apprendre ce qu’elle dit — et ce que vous pensez d’elle.
J’obéis César.
— Gallus, allez avec lui.
Où est Dolabella, — pour seconder Proculéius ?
Dolabella !