— Très-noble sire, levez-vous ; la reine s’avance ; sa tête s’incline et la mort va la saisir ; rien — qu’un mot de consolation, et vous la sauvez.
J’ai forfait à la gloire ! — Reculade ignoble !
Sire, la reine !
— Oh ! où m’as-tu réduit, Égyptienne ? Vois, — je ne puis te cacher ma confusion, — qu’en regardant, derrière moi, — les ruines de mon honneur !
Ô monseigneur ! monseigneur ! — Pardonnez à mes voiles peureuses ! Je ne croyais pas — que vous me suivriez.
Égyptienne, tu savais trop bien — que mon cœur était attaché par toutes ses cordes à ton gouvernail — et que tu me remorquerais. Tu savais — ta pleine suprématie sur mon âme, et — qu’un signe de toi pourrait me faire enfreindre — l’ordre même des dieux.
Oh ! pardon !
Maintenant, il faut — que j’envoie d’humbles supplications à ce jeune homme ; il faut que je biaise — et que je rampe dans tous les méandres de la bassesse, moi qui — avais pour hochet la moitié du monde, — qui faisais et défaisais les fortunes !… Vous saviez — à quel point vous m’aviez conquis, et que — mon épée, affaiblie par ma passion, — lui obéirait en tout.
Oh ! pardon ! pardon !