Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 7.djvu/166

Cette page a été validée par deux contributeurs.
162
ANTOINE ET CLÉOPÂTRE.

ANTOINE.

Bien, bien. Partons.

Sortent Antoine, Cléopâtre et Énobarbus.
LE SOLDAT.

— Par Hercule, je crois que je suis dans le vrai.

CANIDIUS.

— Oui, soldat. Mais ses actions n’obéissent plus — à leur règle légitime. Notre meneur est mené, — et nous sommes les soldats des femmes.

LE SOLDAT.

Vous commandez sur terre — les légions et toute la cavalerie, n’est-ce pas ?

CANIDIUS.

— Marcus Octavius, Marcus Justeius, — Publicola et Célius tiennent sur mer ; — nous, nous commandons toutes les forces de terre. Cette rapidité de César — passe toute croyance.

LE SOLDAT.

Quand il était encore à Rome, — son armée s’acheminait par petits détachements, de manière — à dépister tous les éclaireurs.

CANIDIUS.

Quel est son lieutenant, savez-vous ?

LE SOLDAT.

— Un nommé Taurus, dit-on.

CANIDIUS.

Oh ! je connais l’homme.

Entre un Messager.
LE MESSAGER.

L’empereur demande Canidius.

CANIDIUS.

— Le temps est en travail d’événements et il en enfante — à chaque minute.

Ils sortent.