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CYMBELINE.

LUCIUS.

Seigneur, c’est à l’événement — de nommer le vainqueur. Adieu.

CYMBELINE.

Mes bons seigneurs, ne quittez pas le digne Lucius, — jusqu’à ce qu’il ait passé la Séverne…

À Lucius.

Bonne chance !

Lucius et les seigneurs sortent.
LA REINE.

— Il part d’ici le sourcil froncé : mais c’est notre honneur — de lui en avoir donné sujet.

CLOTEN.

Tant mieux ! — C’est tout ce que désirent vos vaillants Bretons.

CYMBELINE.

Lucius a déjà écrit à l’empereur — ce qui se passe ici. Il importe donc que — nos chariots et nos cavaliers soient prêts à temps. — Les forces que l’ennemi a déjà en Gaule — seront bien vite rangées en bataille, dès qu’elles s’ébranleront — contre la Bretagne.

LA REINE.

Ce n’est pas le moment de s’endormir, — mais d’agir promptement et vigoureusement.

CYMBELINE.

— C’est notre confiance qu’il en serait ainsi — qui a fait notre hardiesse… Mais, ma douce reine, — où donc est notre fille ? Elle n’a pas — paru devant le Romain, et ne nous a pas rendu — ses devoirs aujourd’hui. Elle nous fait l’effet — d’une créature plus acariâtre que respectueuse : — nous avons remarqué cela… Qu’on la fasse venir devant nous ! car — nous avons été d’une patience trop débonnaire.

Un gentilhomme de service sort.