J’allais sortir, monsieur, — pour lui faire accueil.
— Mon mari va toujours bien. ? Sa santé, dites-moi ?…
Est fort bonne, madame.
— A-t-il l’humeur gaie ? J’espère que oui.
— Excessivement plaisante : il n’y a pas d’étranger — aussi gai et aussi jovial : on l’appelle le — viveur breton.
Quand il était ici, — il était enclin à la tristesse, et le plus souvent — sans savoir pourquoi.
Je ne l’ai jamais vu triste. — Dans sa société, là-bas, est un Français, un — grand seigneur qui, paraît-il, aime beaucoup — une fille gauloise restée dans sa patrie, et qui est une fournaise — à soupirs. Le joyeux Breton, — je veux dire votre mari, rit à gorge déployée de cette passion : « Ah ! s’écrie-t-il, — comment se retenir les côtes quand on voit un homme qui sait, — par l’histoire, par ouï-dire, ou par sa propre expérience, — ce qu’est la femme et ce qu’elle ne peut — s’empêcher d’être, user sa libre vie à pleurer — un continuel esclavage ? »
Mon seigneur peut-il parler ainsi ?
— Oui, madame, en riant jusqu’aux larmes. — C’est une récréation de se trouver là, — et de l’entendre se