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SCÈNE XIV.
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mais n’importe ! je jurerai. Je voudrais tant que tu fusses un fort gaillard de tes bras !
AUTOLYCUS.

Je ferai mon possible pour l’être, seigneur.

LE CLOWN.

Oui, à tout prix, sois un fort gaillard. Si jamais tu oses risquer de te soûler, sans être un fort gaillard, et que je n’en sois pas étonné, n’aie plus confiance en moi… Écoutez ! Les rois et les princes, nos parents, vont voir la peinture de la reine. Allons, suis-nous ; nous serons pour toi de bons maître.

Ils s’éloignent.

SCÈNE XIV.
[Une chapelle attenant au château de Pauline.]
Entrent Léonte, Polixène, Florizel, Perdita, Camillo, Pauline, des Seigneurs et des gens de la suite du roi.
LÉONTE.

— Ô grave et bonne Pauline, quelle grande consolation — j’ai reçue de toi !

PAULINE.

Mon souverain seigneur, — si je n’ai pas toujours été bonne en action, en intention je l’ai toujours été. Tous mes services, — vous les avez amplement payés ; mais la grâce que vous me faites de visiter ma pauvre maison — avec votre frère couronné et ces deux fiancés, — héritiers de vos royaumes, — est un surcroît de faveur — que ma vie ne sera jamais assez longue pour reconnaître.

LÉONTE.

Ô Pauline ! — Cet honneur n’est pour vous qu’embarras. Nous sommes venus — pour voir la statue de la