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SCÈNE XI.
odeur de cour ? Est-ce que je ne réfléchis pas sur ta bassesse un dédain de cour ? Crois-tu, parce que je t’insinue de me confier ta situation, que je ne suis pas un courtisan ? Je suis un courtisan de pied en cap, et je puis à mon gré pousser ou contrarier tes affaires à la cour. Voilà pourquoi je te somme de me les faire connaître.
LE BERGER.
C’est au roi, monsieur, que j’ai affaire.
AUTOLYCUS.
Quel trucheman as-tu près de lui ?
LE BERGER.
Je ne sais pas, ne vous déplaise.
LE CLOWN, bas au berger.
Trucheman est l’expression de cour pour dire faisan ; répondez que vous n’en avez pas.
LE BERGER.
Je n’en ai pas, monsieur ; je n’ai ni faisan, ni coq, ni poule.
AUTYLOCUS.
— Que nous sommes heureux, nous autres, de ne pas être des gens simples ! — Et cependant la nature aurait pu me faire naître comme eux ! — Aussi, ne faisons pas le dédaigneux ! —
LE CLOWN, au berger.
Ce ne peut être qu’un grand courtisan.
LE BERGER.
Ses vêtements sont riches, mais il ne les porte pas élégamment.
LE CLOWN.
Il me paraît d’autant plus noble qu’il est plus fantasque ; c’est un grand personnage, je vous le garantis ; je reconnais cela à ce qu’il se cure les dents.