Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 4.djvu/410

Cette page a été validée par deux contributeurs.
406
LE CONTE D’HIVER.
de vous, et m’acheminer tout doucement chez mon parent.
LE CLOWN.

Te mettrai-je dans ta route ?

AUTOLYCUS.

Non, avenant monsieur ; non, doux monsieur.

LE CLOWN.

Alors, adieu ; il faut que j’aille acheter des épices pour notre fête des toisons.

AUTOLYCUS.

Bonne chance, mon doux monsieur.

Le clown sort.

Va, ta bourse n’est plus assez ardente pour acheter tes épices. Je te rejoindrai à ta fête des toisons. Si je ne fais pas suivre cette filouterie d’une autre, et si je ne fais pas des tondeurs autant de moutons, que je sois désenrôlé, et que mon nom soit mis sur les registres de la vertu !

Trottons, trottons le long du sentier.
Et prenons le joyeux style, eh !
Un cœur allègre marche tout le jour ;
Un cœur triste se fatigue d’un simple mille, eh !

Il sort.

SCÈNE XI.
[La Bohême. Intérieur d’une chaumière.]
Entrent Florizel et Perdita, en toilette de fête.
FLORIZEL.

— Ces vêtements inaccoutumés à chacune de vos grâces — donnent une nouvelle vie. Ce n’est plus une bergère ; c’est Flore — surgissant au front d’Avril.