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SCÈNE III.

SCÈNE III.
[Toujours dans le palais.]
Entre Hermione, conduisant Mamilius et suivi de ses dames.
HERMIONE.

— Prenez l’enfant avec vous ; il me fatigue tant, — que je n’en peux plus.

PREMIÈRE DAME, offrant la main à Mamilius.

Allons, mon gracieux seigneur, — serai-je votre camarade de jeux ?

MAMILIUS.

Non, je ne veux pas de vous.

PREMIÈRE DAME.

— Pourquoi, mon doux seigneur ?

MAMILIUS.

— Vous m’embrassez trop fort ; et vous me parlez comme si — j’étais toujours un bébé.

À une autre.

Je vous aime mieux, vous.

DEUXIÈME DAME.

— Et pourquoi ça, mon bon seigneur ?

MAMILIUS.

Ah ! ce n’est pas parce que — vous avez les sourcils les plus noirs ; — pourtant les sourcils noirs, à ce qu’on dit, — vont le mieux à certaines femmes ; pourvu qu’ils ne soient pas — trop épais et qu’ils fassent comme un demi-cercle, — une demi-lune tracée à la plume.

DEUXIÈME DAME.

Qu’est-ce qui vous a appris ça ?

MAMILIUS.

— C’est le visage des femmes…