Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 4.djvu/310

Cette page a été validée par deux contributeurs.
306
BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN.
résolu de flétrir Héro devant toute l’assemblée et de ne pas l’épouser.
DOGBERRY.

Ah ! coquin ! tu seras condamné pour ça à la rédemption éternelle !

LE SACRISTAIN.

Quoi encore ?

DEUXIÈME WATCHMAN.

C’est tout.

LE SACRISTAIN, aux deux prisonniers.

Et c’est plus, mes maîtres, que vous n’en pouvez nier. Le prince Juan s’est évadé secrètement ce matin. Héro a été accusée ainsi, refusée ainsi, et elle est morte de douleur subitement… Maître constable, ordonnez qu’on attache ces hommes et qu’on les mène à Léonato : je vais prendre les devants et lui montrer l’interrogatoire.

Il sort.
DOGBERRY.

Allons ! qu’on les garotte !

VERGÈS.

Qu’on leur lie les mains !

CONRAD, se débattant contre un constable.

Arrière, faquin !

DOGBERRY.

Dieu me pardonne ! où est le sacristain ? Qu’il écrive que l’officier du prince est un faquin. Allons, qu’on les attache… méchant varlet !

CONRAD.

Foin ! Vous êtes un âne ! vous êtes un âne !

DOGBERRY.

Est-ce ainsi que tu suspectes ma dignité ? que tu suspectes ma vieillesse ?… Oh ! que l’autre n’est-il ici pour m’inscrire comme âne ? Ça, messieurs, souvenez-vous que je suis un âne ; quoique ce ne soit pas écrit, n’ou-