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SCÈNE VIII.

DOGBERRY.

Cinq shillins contre un, avec quiconque connaît les statuts, qu’il le peut. Parbleu, pas sans le consentement du prince ! Car, en effet, le guet ne doit offenser personne, et c’est offenser un homme que de l’arrêter contre sa volonté.

VERGÈS.

Par Notre-Dame, je le crois bien.

DOGBERRY.

Ha ! ha ! ha ! allons, mes maîtres, bonne nuit ! S’il survient quelque affaire d’importance, appelez-moi ; que chacun de vous garde les secrets de ses camarades et les siens ! Bonne nuit.

À Vergès.

Venez, voisin.

DEUXIÈME WATCHMAN, à ses camarades.

Ainsi, mes maîtres, nous avons entendu notre consigne : allons nous asseoir là sur ce banc, à la porte de l’église, jusqu’à deux heures, et ensuite tous au lit !

DOGBERRY.

Un mot encore, honnêtes voisins : je vous en prie, surveillez la porte du signor Léonato ; car, la noce étant pour demain, il y a là cette nuit un grand brouhaha. Adieu, soyez vigilants, je vous en supplie.

Dogberry et Vergès sortent. Les Watchmen vont s’asseoir sous le porche de l’église.
Entrent Borachio et Conrad.
BORACHIO.

Holà ! Conrad.

PREMIER WATCHMAN, à part.

Silence ! ne bougez pas.

BORACHIO.

Conrad ! allons donc !