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TROYLUS ET CRESSIDA.

Mais, dès que l’aiguillon s’est émoussé.
Le doux miel et les doux accents s’en vont aussi.

Bons commerçants de la chair, écrivez cela sur vos enseignes.

Vous tous qui ici fréquentez ma demeure,
Pleurez de vos yeux à demi éteints la chute de Pandare ;
Ou, si vous ne pouvez pleurer, accordez quelques cris.
Sinon à moi, du moins aux os qui vous font mal !
Frères et sœurs, qui faites métier de garder la porte,
Je ferai mon testament d’ici à quelque deux mois ;
Je le ferais tout de suite, si je ne craignais pas
D’être sifflé par quelque oie furieuse de Winchester.
Jusque-là, je vais suer pour tâcher de me soulager ;
Et, l’instant venu, je vous lègue mes maladies.

Il sort.


fin de troylus et cressida.