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TROYLUS ET CRESSIDA.
Déjà Hector s’arme dans Troie. — Ajax, votre garde, vous attend pour vous reconduire.
TROYLUS.

— Je suis à vous, prince…

À Ulysse.

Mon courtois seigneur, salut !… — Adieu, belle révoltée !… et toi, Diomède, — tiens ferme et porte une forteresse sur ta tête !

ULYSSE.

— Je vais vous conduire jusqu’aux portes.

TROYLUS.

Acceptez des remercîments désespérés.

Troylus, Énée et Ulysse s’en vont.
THERSITE, seul.

Je voudrais rencontrer ce coquin de Diomède ! Je croasserais comme un corbeau ; je lui porterais malheur, je lui porterais malheur… Patrocle me donnera quelque chose si je lui indique cette putain. Le perroquet ne ferait pas plus pour une amande que lui pour une gueuse commode. Luxure ! luxure ! Toujours la guerre et la luxure ! Il n’y a qu’elles qui soient toujours de mode. Qu’un diable flamboyant les emporte !

Il sort.

SCÈNE XVII.
[Troie. Dans le palais de Priam.]
Entrent Hector et Andromaque.
ANDROMAQUE.

— Quand donc mon seigneur fut-il d’humeur assez peu aimable — pour fermer l’oreille à mes avertissements ? — Désarmez-vous, désarmez-vous, et ne vous battez pas aujourd’hui.