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TROYLUS ET CRESSIDA.
qui sont enregistrés dans vos promesses — et que vous dites réservés à mon avenir.
AGAMEMNON.

— Que veux-tu de nous, Troyen ? fais ta demande.

CALCHAS.

— Vous avez un prisonnier troyen, nommé Anténor, — pris d’hier ; Troie tient beaucoup à lui. — Vous avez souvent (et souvent je vous en ai remerciés) — demandé l’échange de ma Cressida contre quelque important captif, — et Troie a toujours refusé. Mais cet Anténor, — je le sais, tient la clef de leurs affaires, — et toutes leurs négociations sont dérangées, — s’il n’est pas là pour les raccorder : ils vous donneraient presque — un prince du sang, un fils de Priam, — en échange de lui. Qu’il soit donc renvoyé, grands princes, — et il sera la rançon de ma fille ; et la présence de Cressida paiera — de toutes les peines qu’il s’est données — votre serviteur reconnaissant.

AGAMEMNON.

Que Diomède conduise Anténor, — et ramène ici Cressida ; Calchas aura — ce qu’il nous demande… Bon Diomède, équipez-vous comme il faut pour cette ambassade ; — vous vous informerez en même temps si Hector veut toujours — qu’on réponde demain à son défi. Ajax est prêt.

DIOMÈDE.

— Je ferai tout cela ; et — je suis tout fier d’en être chargé.

Sortent Diomède et Calchas.
Achille apparaît avec Patrocle à l’entrée de sa tente.
ULYSSE, à Agamemnon.

— Achille est à l’entrée de sa tente… — Si vous m’en croyez, général, vous passerez froidement devant lui, —