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en dignité, sachez — que nous voulons léguer notre empire à — notre aîné, Malcolm, que nous nommons désormais — prince de Cumberland. Ces honneurs, — à lui conférés, ne doivent pas être isolés, — mais les signes nobiliaires brilleront, comme des étoiles, — sur tous ceux qui les méritent. Partons pour Inverness, — et attachez-nous plus étroitement à vous.
MACBETH.

— Le loisir, que je n’emploie pas pour vous, est fatigue. — Je serai moi-même votre courrier, et je rendrai joyeuse — ma femme à l’annonce de votre approche. — Sur ce, je prends humblement congé de vous.

DUNCAN.

Mon digne Cawdor !

MACBETH, à part.

— Le prince de Cumberland ! Voilà une marche — que je dois franchir sous peine de faire une chute, — car elle est en travers de mon chemin. Étoiles, cachez vos feux ! — Que la lumière ne voie pas mes sombres et profonds désirs ! — Que l’œil se ferme sur le geste ! Et pourtant — puissé-je voir accomplie la chose dont l’œil s’effraie !

Il sort.
DUNCAN.

— C’est vrai, digne Banquo, il est aussi vaillant que tu le dis. — Je me nourris des éloges qu’il reçoit ; — c’est un banquet pour moi. Suivons-le, lui — dont le zèle nous a devancé pour nous préparer la bienvenue. — C’est un parent sans égal. —

Fanfares. Ils sortent.