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j’avais fondé — une confiance absolue… Oh ! mon noble cousin !
Entrent Macbeth, Banquo, Rosse et Angus.
À Macbeth.

— Le péché de mon ingratitude me — pesait déjà. Tu es si loin en avant — que la reconnaissance volant à tire d’ailes est lente — à te rattraper. Que n’as-tu mérité moins ? — Une juste proportion de remercîments et de récompenses — m’eût été possible. Tout ce qui me reste à dire, — c’est qu’il t’est dû plus que je ne puis te payer.

MACBETH.

— L’obéissance et la loyauté que je vous dois — se paient elles-mêmes en agissant. Le rôle de votre altesse — est de recevoir nos devoirs ; et nos devoirs — sont, pour votre trône et pour l’État, des enfants, des serviteurs — qui ne font que le juste en faisant tout — consciencieusement pour votre bonheur et votre gloire.

DUNCAN, à Macbeth.

Sois le bienvenu ici ! — Je viens de te planter, et je travaillerai — à te faire parvenir à la plus haute croissance.

À Banquo.

Noble Banquo, — toi qui n’as pas moins mérité, et dont les services — doivent être également reconnus, laisse-moi t’embrasser — et te tenir sur mon cœur.

BANQUO.

Si j’y jette racine, — la récolte est pour vous.

DUNCAN.

Ma joie exubérante, — débordant dans sa plénitude, cherche à se déguiser — en larmes de tristesse. Mes fils, mes parents, vous, thanes, — et vous, les plus près d’eux