Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/448

Cette page a été validée par deux contributeurs.
444
RICHARD III.
et ne dise pas amen ? — L’Angleterre, longtemps folle, se déchirait elle-même ; — le frère versait en aveugle le sang de son frère ; — le père furieux égorgeait son propre fils, — et le fils, par représailles, devenait le boucher de son père : — tous ainsi divisés — par les terribles divisions d’York et de Lancastre. — Oh ! maintenant, que Richmond et Élisabeth, — les vrais héritiers de chaque maison royale, — s’unissent par un heureux décret du seigneur, — et puissent leurs successeurs, si c’est ta volonté, ô Dieu ! — enrichir les temps à venir de la paix au visage serein, — de la riante abondance et des beaux jours de la prospérité ! — Gracieux seigneur, émousse la lame des traîtres — qui voudraient ramener ces jours funèbres — et faire pleurer des flots de sang par la pauvre Angleterre ! — Qu’ils cessent de vivre et de goûter les fruits de cette terre, — ceux qui voudraient par la trahison la blesser dans son repos ! — Enfin nos plaies civiles sont fermées, et la paix renaît. — Dieu veuille qu’elle vive ici longtemps !
Ils sortent.


fin de richard iii.