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SCÈNE XXII.

SURREY.

— Mon cœur est dix fois plus allègre que ma mine.

RICHARD.

— Milord de Norfolk !

NORFOLK.

Me voici, très-gracieux suzerain.

RICHARD.

— Norfolk, il va y avoir des coups, pas vrai ?

NORFOLK.

— Il nous faudra en donner et en recevoir, mon bien-aimé lord.

RICHARD.

— Qu’on dresse ma tente !

Des soldats viennent dresser la tente du roi.

Je coucherai ici cette nuit ; — mais demain, où ?… Allons ! n’importe ! — Qui a reconnu le nombre des traîtres ?

NORFOLK.

— Ils sont six ou sept mille au plus.

RICHARD.

— Quoi ! nos bataillons comptent trois fois ce nombre. — Et puis, le nom du roi est une forteresse — qui manque au parti ennemi. — Qu’on dresse la tente ! Venez, nobles gentilshommes ; — allons étudier les avantages du terrain. — Qu’on appelle quelques hommes d’expérience sûre : — ne négligeons aucune stratégie, agissons sans délai. — Car demain, milords, ce sera une journée laborieuse.

Ils sortent.