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SCÈNE XVIII.

RICHARD.

— Soit ! allez rassembler vos hommes ; mais laissez avec moi — votre fils George Stanley (66), vous entendez ! Veillez à ce que votre cœur soit ferme ; — sinon, sa tête est mal assurée.

STANLEY.

— Agissez avec lui selon ma loyauté envers vous.

Stanley sort.
Un courrier entre.
LE COURRIER.

— Mon gracieux souverain, dans le Devonshire, — ce sont des amis qui m’en ont averti, — sir Édouard Courtenay et son frère aîné, — l’évêque d’Exeter, ce prélat hautain, — sont en armes avec de nombreux confédérés.

Un second courrier entre.
LE SECOND COURRIER.

— Dans le Kent, mon suzerain, les Guildford sont en armes : — d’heure en heure de nouveaux partisans — se joignent aux rebelles, et leurs forces grandissent.

Entre un troisième courrier.
LE TROISIÈME COURRIER.

— Milord, l’armée du grand Buckingham…

RICHARD.

— Au diable les hiboux ! rien que des chants de mort ! — Tiens, toi, prends ça, jusqu’à ce que tu apportes de meilleures nouvelles !

Il le frappe.
LE TROISIÈME COURRIER.

— La nouvelle que j’ai à dire à votre majesté, — c’est que l’armée de Buckingham a été dispersée et mise en