— As-tu fini ta conjuration, horrible sorcière flétrie ?
— J’allais te lâcher ! Arrête, chien ! car tu m’entendras. — Si le ciel tient en réserve des châtiments plus terribles — que tous ceux que je puis te souhaiter, — oh ! qu’il les garde jusqu’à ce que tes crimes soient mûrs, — et qu’alors il précipite son indignation — sur toi, le perturbateur de la paix du pauvre monde ! — Que le ver du remords ronge éternellement ton âme ! — Puisses-tu, tant que tu vivras, suspecter tes amis comme des traîtres, — et prendre les traîtres les plus profonds pour tes plus chers amis ! — Que le sommeil ne ferme jamais ton œil funèbre, — si ce n’est pour qu’un rêve accablant — t’épouvante par un enfer d’affreux démons ! — Avorton marqué par le diable ! Pourceau dévorant ! — Toi qui fus désigné à ta naissance — pour être l’esclave de la nature et le fils de l’enfer ! — Calomnie douloureuse de la grossesse de ta mère ! — Progéniture abhorrée des reins de ton père ! — Guenille de l’honneur ! toi, exécrable…
— Marguerite !
Richard !
Quoi ?
Je ne t’appelle pas.
— Je te demande pardon, alors ; je croyais — que tu m’avais appelé de tous ces noms odieux.