— Voici les lords Buckingham et Stanley.
— Bonjour à votre royale grâce !
— Dieu fasse votre majesté aussi joyeuse qu’elle l’a été.
— Mon bon lord Stanley, la comtesse de Richmond — aurait de la peine à dire amen à votre bonne prière. — Pourtant, Stanley, quoiqu’elle soit votre femme — et qu’elle ne m’aime pas, soyez sûr, mon bon lord, — que je ne vous en veux pas de sa fière arrogance.
— Je vous en supplie, ne croyez pas — aux jalouses calomnies de ses faux accusateurs, — ou, si les rapports contre elle sont fondés, — passez-lui des faiblesses que cause, je pense, — une hypocondrie maladive, et non une hostilité raisonnée.
— Avez-vous vu le roi, aujourd’hui, milord Stanley ?
— À l’instant. Le duc de Buckingham et moi, — nous venons de faire visite à sa majesté.
— Y a-t-il des chances pour son rétablissement, milords ?
— Bon espoir, madame. Le roi parle avec gaieté.
— Que Dieu lui accorde la santé ! Avez-vous causé avec lui ?