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DEUXIÈME ASSASSIN.

— Nous n’avons pas à nous méfier de lui, puisqu’il nous indique — notre tâche, et tout ce que nous avons à faire, — avec une précision parfaite.

PREMIER ASSASSIN.

Reste donc avec nous. — Le couchant est encore rayé de quelques lueurs du jour. — C’est l’heure où le voyageur attardé presse les éperons — pour gagner à temps l’auberge ; et voici qu’approche — le personnage que nous guettons.

TROISIÈME ASSASSIN.

Écoutez ! j’entends les chevaux.

BANQUO, derrière le théâtre.

Éclairez-nous là ! hé !

DEUXIÈME ASSASSIN.

Alors c’est lui : tous — les autres invités qu’on attendait — sont déjà au palais.

PREMIER ASSASSIN.

Ses chevaux s’en retournent.

TROISIÈME ASSASSIN.

— À près d’un mille d’ici ; mais il a l’habitude, — comme tout le monde, d’aller d’ici à la porte du palais — en se promenant.

Entrent Banquo et Fléance, précédés d’un serviteur portant une torche.
DEUXIÈME ASSASSIN.

Une lumière ! une lumière !

TROISIÈME ASSASSIN.

C’est lui.

PREMIER ASSASSIN.

— Tenons ferme.

BANQUO.

Il y aura de la pluie ce soir.