Du vaisseau du roi, — des marins, dis-moi, qu’as-tu fait, — ainsi que du reste de la flotte ?
En sûreté, dans un havre, — est le vaisseau du roi. Tu sais cette crique profonde où une fois — tu m’évoquas à minuit pour t’aller chercher de la rosée — des Bermudes aux éternelles tourmentes : il est caché là. — Les marins sont tous entassés sous les écoutilles ; — et, par un charme joint à leur fatigue, — je les ai laissés endormis. Pour le reste des navires — que j’avais dispersés, ils se sont ralliés — et voguent sur le flot méditerranéen, — retournant tristement à Naples, — avec l’idée qu’ils ont vu naufrager le vaisseau du roi — et périr sa personne auguste.
Ariel, ta mission — est exactement remplie ; mais il y a de la besogne encore. — À quel moment sommes-nous ?
Le milieu du jour est passé, — de deux sabliers au moins.
Le temps qui reste jusqu’au sixième — doit être précieusement employé par nous deux.
— Encore du travail ! Puisque tu me donnes tant de peine, — laisse-moi te rappeler la promesse — que tu n’as pas encore accomplie.
Eh bien ! de l’humeur ? — Que peux-tu demander ?
Ma liberté.