Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1865, tome 2.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.

OBÉRON.

— Résonnez, musique !

Une musique calme se fait entendre.
À Titania

Viens, ma reine, donne-moi la main, — et remuons sous nos pas le berceau de ces dormeurs. — Toi et moi, maintenant, nous sommes de nouveaux amis ; — demain, à minuit, nous exécuterons solennellement — des danses triomphales dans la maison du duc Thésée, — et par nos bénédictions nous y appellerons la plus belle postérité. — Là, ces deux couples d’amants fidèles seront — unis en même temps que Thésée, pour la joie de tous.

PUCK.

Roi des fées, attention, écoute.
J’entends l’alouette matinale.

OBÉRON.

Allons, ma reine, dans un grave silence,
Courons après l’ombre de la nuit.
Nous pouvons faire le tour du globe
Plus vite que la lune errante.

TITANIA.

Allons, mon seigneur.
Dans notre vol,
Vous me direz comment, cette nuit,
J’ai pu me trouver ici endormie
Avec ces mortels, sur la terre.

Ils sortent.
L’aube naît. On entend le son du cor.
Entrent Thésée, Hippolyte, Égée, et leur suite.
THÉSÉE.

— Qu’un de vous aille chercher le garde-chasse ; — car maintenant notre célébration est accomplie ; — et, puisque nous avons à nous la matinée, — ma bien-aimée