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nesse, — vous devriez, ce me semble, obtenir plus qu’un étranger.
GILDERSTONE.

Monseigneur, nous avons fait de notre mieux — pour arracher de lui la cause de toute sa douleur, — mais il nous tient toujours à l’écart, et il n’y a pas moyen — de lui faire répondre à ce que nous lui expliquons.

ROSSENCRAFT.

Cependant, il était un peu plus disposé à la gaieté — quand nous l’avons laissé, et il a, je crois, — donné l’ordre de jouer ce soir une pièce — pour laquelle il implore la présence de votre altesse.

LE ROI.

De tout notre cœur. Nous en sommes enchanté ; — messieurs, cherchez encore à accroître sa gaieté ; — n’épargnez pas la dépense, nos coffres vous seront ouverts, — et nous vous serons toujours reconnaissant.

ROSSENCRAFT ET GILDERSTONE.

Soyez sûr que vous serez obéi en tout ce que nous pourrons…

LA REINE.

Merci, messieurs, et ce que la reine de Danemark — peut pour vous être agréable, sera fait, soyez-en sûrs.

GILDERSTONE.

Nous retournons près du noble prince.

LE ROI.

Merci à vous deux. Gertrude, vous verrez cette pièce ?

Gilderstone et Rossencraft sortent.
LA REINE.

Oui, monseigneur, et j’ai la joie dans l’âme — de le voir en humeur de s’égayer.

CORAMBIS.

Madame, laissez-vous, de grâce, diriger par moi. — Mon bon souverain, permettez-moi de le dire, — nous