Messeigneurs, nous avons écrit sous ce pli, à Fortinbras, — neveu du vieux roi de Norwége. Celui-ci, impotent — et retenu au lit, connaît à peine les intentions — de son neveu ; aussi, nous vous dépêchons, — vous, brave Cornélius, et vous, Voltemar, — pour porter ces compliments écrits au vieux Norwégien, — et nous limitons vos pouvoirs personnels, — dans vos négociations avec le roi, aux articles ici relatés. — Adieu ; et que votre diligence prouve votre dévouement.
En cela comme en tout nous vous montrerons notre dévouement.
Nous n’en doutons pas ; adieu de tout cœur.
Et maintenant, Léartes, qu’avez-vous de nouveau à nous dire ? — Vous avez une requête, avez-vous dit ; quelle est-elle, Léartes ?
Mon bon seigneur, daignez, — maintenant que toutes les cérémonies funèbres sont accomplies, — m’autoriser à retourner en France. — Car bien que la faveur de votre grâce puisse me retenir, — quelque chose qui me murmure au cœur — fait tourner vers la France mes idées et mes désirs.
Avez-vous la permission de votre père, Léartes ?