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ANTIPHOLUS.—Faite pour moi, monsieur ! Je ne vous l’ai pas commandée.

ANGELO.—Pas une fois, pas deux fois, mais vingt fois : allez, rentrez au logis, et faites la cour à votre femme avec ce cadeau ; et bientôt, à l’heure du souper, je viendrai vous voir et recevoir l’argent de ma chaîne.

ANTIPHOLUS.—Je vous prie, monsieur, de recevoir l’argent à l’instant, de peur que vous ne revoyiez plus ni chaîne ni argent.

ANGELO.—Vous êtes jovial, monsieur : adieu, à tantôt.

(Il sort.)

ANTIPHOLUS.—Il m’est impossible de dire ce que je dois penser de tout ceci ; mais ce que je sais du moins fort bien, c’est qu’il n’est point d’homme assez sot pour refuser une si belle chaîne qu’on lui offre. Je vois qu’ici un homme n’a pas besoin de se tourmenter pour vivre, puisqu’on fait dans les rues de si riches présents. Je vais aller à la place du Marché, et attendre LA Dromio ; si quelque vaisseau met à la voile, je pars aussitôt.

FIN DU TROISIÈME ACTE