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nous puissions prendre nos repas sur nos tables, accorder le sommeil à nos nuits, affranchir nos fêtes et nos banquets des poignards sanglants, rendre des hommages légitimes et recevoir des honneurs libres de contrainte, toutes choses après quoi nous soupirons aujourd’hui. Ce rapport a mis le roi dans une telle fureur, qu’il se prépare à tenter quelque expédition guerrière.

LENOX. — A-t-il envoyé vers Macduff ?

LE SEIGNEUR. — Oui, et sur cette réponse décidée : « Moi, monsieur ! non, » le sombre messager lui a tourné le dos en murmurant, comme s’il eût dit : « Vous regretterez le moment où vous m’avez embarrassé de cette réponse. »

LENOX. — Et c’est un bon avis pour lui de se tenir aussi éloigné que sa prudence pourra lui en fournir les moyens. Que quelque saint ange vole à la cour d’Angleterre annoncer son message, avant qu’il arrive, afin que le bonheur rentre bientôt dans notre patrie, opprimée sous une main maudite !

LE SEIGNEUR. — Mes prières sont avec lui.

(Ils sortent.)

FIN DU TROISIÈME ACTE.