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SCÈNE XIV.

locrine.

— Courage donc, soldats ! combattez d’abord pour votre salut, — puis pour votre repos, enfin pour la victoire.

Ils sortent.

SCÈNE XIV.
[Le champ de bataille.]
Alarme. Entrent d’un côté Hubba et Ségar, de l’autre Corinéius.
corinéius.

— Es-tu cet Humber, prince des fugitifs, — qui par trahison tua le jeune Albanact ?

hubba.

— Je suis le fils de celui qui tua le jeune Albanact, — et, si tu n’y prends garde, superbe Phrygien, — j’enverrai ton âme se plaindre, — au bord du Styx, des injures d’Humber.

corinèius.

— Vous triomphez avant la victoire, messire ; — car Corinéius n’est pas si facile à tuer ! — Maudits Scythes, vous déplorerez le jour où vous avez mis le pied en Albanie. — Qu’ainsi périssent tous ceux qui sont hostiles au bonheur de la Bretagne ! — Qu’ils meurent tous dans une éternelle infamie ! — Et pour celui qui veut renverser notre souverain, — qu’il succombe sous les coups de cette massue.

Combat. Corinéius assomme Hubba et Ségar d’un coup de massue et se retire.