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APPENDICE.


EXTRAIT
DES
JOYEUSES FREDAINES DE GEORGE PEELE.


Comment George fit une farce sur la route d’Oxford.

Il y avait une demi-douzaine de citoyens qui avaient souvent prié George, comme maître ès-arts de l’Université d’Oxford, de chevaucher avec eux jusqu’à cette ville. C’était alors l’époque de Midsummer. George, voulant satisfaire ces gentlemen qui étaient ses amis, se joignit à leur cavalcade. Après avoir parcouru la plus grande partie du chemin, ils s’arrêtèrent à un village nommé Stoken, à cinq milles de Wycombe, où un bon dîner fut commandé. Tous les convives étaient en liesse, hormis George, qui ne pouvait avoir sa joyeuse humeur ordinaire, par la raison qu’il était sans argent. Or il y avait dans la société un parfait imbécile, un garçon qui ne faisait qu’arpenter la salle en faisant carillonner l’argent de ses poches. George, qui avait observé ce gaillard, lui escamota adroitement sa ra-