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SCÈNE XII.

edmond.

Ma foi, voilà qui est excellent ; je puis faire maintenant n’importe quelle farce sans être vu… Et à présent que j’y pense, sir Godfrey, mon oncle, m’a attaqué l’autre jour, et a fait des rapports sur moi à ma mère. Maintenant que je suis invisible, je vais lui appliquer un bon soufflet, quand il reviendra du jardin ; Je puis joliment me venger de lui à présent.

Entrent sir Godfrey, Lady Plus, Frances et Nicolas, portant la chaîne.
sir godfrey.

J’ai ma chaîne ! Ma chaîne est retrouvée ! Ô capitaine exquis ! Ô admirable enchanteur !

Edmond le soufflète.

Oh ! que prétendez-vous, mon neveu ?

edmond.

Mon neveu ! j’espère bien que vous ne me reconnaissez pas, mon oncle.

lady plus.

Pourquoi donc avez-vous frappé votre oncle, mon fils ?

edmdnd.

Çà, capitaine, ne serais-je pas invisible ?

le capitaine, à part.

Quelle bonne plaisanterie, George !

À Edmond.

Non, monsieur, vous ne l’êtes plus… Ah çà, ne m’avez vous pas vu, quand je vous ai désensorcelé ?

edmond.

Non, sur ma parole, capitaine… En ce cas, je vous demande pardon, mon oncle. Je me croyais invisible quand je vous ai frappé.

sir godfrey.

Ainsi, vous le feriez volontiers, si vous n’étiez pas vu.