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SCÈNE XII.

moment-là. Les éclairs vous ont donné un fier prestige, je puis vous le dire.

le capitaine.

Je dois en convenir, George. Morbleu, si nous avions pu apporter ici subrepticement un pétard ou un pot à feu, ça aurait fait un admirable effet.

george.

Inutile ! inutile ! Tu n’as plus à te mettre en peine de rien, capitaine.

le capitaine.

En peine de rien ? Je te garantis, George, que mes talons me font plus de mal que ceux d’un danseur morisque, un jour de Pentecôte (12).

george.

Tout est fini maintenant… Il ne reste plus qu’à révéler que la chaîne est dans le jardin, à la place où, comme tu sais, elle est cachée depuis deux jours.

le capitaine.

Mais je crains que ce renard de Nicolas n’ait déjà tout révélé.

george.

Ne crains rien, capitaine. Il faut maintenant mettre la chose à exécution. Le moment est venu. Appelle-les et prends pitié d’eux, car je crois que pour l’instant plusieurs d’entre eux sont dans un pitoyable état.

le capitaine, appelant.

Sir Godfrey ! Nicolas ! cousin !… Morbleu ! ils sont encore sous le coup de leur émotion… George ! Sir Godfrey !

sir godfrey, derrière la scène.

Oh ! est-ce là la voix du diable ? Par quel hasard sait-il mon nom ?

le capitaine.

N’ayez pas peur, sir Godfrey, tout est tranquille.