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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

nicolas.

Vraiment ? Je vous remercie de tout cœur, là.

Ils sortent.

SCÈNE XII.
[Le vestibule de la maison de Lady Plus.]
Entrent Moll et sir John Beaudenier.
sir john.

Mais j’espère qu’une femme de qualité comme vous ne traitera pas ainsi un chevalier. Le congédier, le repousser ainsi à plaisir, ah ! vous ne le voudriez pas. Croyez-vous que j’aie été fait chevalier pour rien ? Non, sur ma parole, fille de lady.

moll.

Je vous en prie, sir John, différons un peu la chose. J’ai, autant que vous, le désir de me marier ; mais après ce que m’a dit le diseur de bonne aventure !

sir john.

Peste soit du diseur de bonne aventure ! Contrarier ainsi mes amours ! Que n’a-t-il été pendu il y a sept ans ! Savait-il dans quel état j’étais ? Il y a là de quoi réduire un homme à aller se noyer dans l’étang de ses pères !

moll.

Et puis, sir John, il m’a dit en outre qu’une infraction à sa défense maintiendrait mon père au purgatoire.

sir john.

Au purgatoire ! Bah ! laissez-le là purger son cœur. Qu’avons-nous à nous occuper de lui ? Il y a là assez de médecins pour examiner son onde. Qu’est-ce que ça nous fait ? Comment peut-il empêcher nos amours ? Qu’il aille se