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SCÈNE XI.

sir godfrey.

Voilà, en effet, une destinée.

edmond.

Oh ! elle est tellement d’accord avec mes goûts !

sir godfrey.

Oui, ce sera la conclusion… La malédiction du pauvre doit-elle prévaloir au point que la fortune, acquise astucieusement par le père, sera dissipée follement par le fils ? Oui, oui, oui. Ce sera la conclusion.

Le capitaine et George consultent un almanach.
george, au capitaine.

Arrête, arrête, arrête !

le capitaine.

Tourne toujours, George.

george.

Juin, juillet… Voici… Juillet, c’est le mois… Dimanche, le treize ; hier, le quatorze ; aujourd’hui, le quinze.

le capitaine.

Regarde vite le quinze… Si dans le courant de ces deux jours-ci il devait y avoir quelque violent orage, ce serait le meilleur moment ; je différerais l’opération jusque-là… Un bon orage, si ça ne te fait rien !

george.

Voici le quinze… Chaude et belle journée.

le capitaine.

Peuh ! je l’aimerais mieux chaude et laide !

george.

Le seize, c’est demain… La matinée généralement belle et agréable.

le capitaine.

Pas de chance !

george.

Mais vers midi, éclairs et tonnerre.