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SCÈNE XI.

vous voyez que je suis pincé ici par les griffes de la maréchaussée, et que je ne puis rien faire.

sir godfrey.

Bah ! bah ! je devine ta pensée ; tu veux dire que tu es prisonnier ; je te déclare que tu ne l’es pas.

le capitaine.

Comment cela ? n’est-ce pas ici la maréchaussée ?

sir godfrey.

Veux-tu m’écouter ? J’ai ouï parler de ton rare talent d’enchanteur. — Ma chaîne était perdue ; j’ai travaillé à ta délivrance, — comme tout à l’heure, à la maison, tu vas travailler pour moi. — Geôlier !

Entre le geôlier.
le geôlier.

Monsieur !

sir godfrey.

Parle, cet homme n’est-il pas libre ?

le geôlier.

Oui, dès qu’il le voudra, monsieur, les frais une fois payés.

sir godfrey.

Va, va, je les paie, moi.

le geôlier.

Je remercie votre révérence.

Il sort.
le capitaine.

Ah ! sur ma parole, vous êtes un cher chevalier. Bonté inattendue ! Oh ! rien n’est égal à un gentleman généreux. J’évoquerai pour vous, monsieur, jusqu’à ce que l’écume sorte par mon justaucorps de buffle.

sir godfrey.

En ce cas, tu ne seras pas quitte avec une si chétive ré-