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SCÈNE IX.
foi… Essayons… Ça peut réussir… L’extrémité est la pierre de touche de l’esprit.
busard.

Morbleu ! combien d’aunes ont donc tes jarretières, que tu es si long à les rattacher ? En marche, monsieur !

george.

En vérité, sergent, je vous jure que vous ne pouviez pas m’arrêter à un plus mauvais moment, car, pour l’instant. je n’ai pas sur moi une seule médaille ayant cours.

busard.

Corbleu ! comment aurons-nous nos honoraires alors ?

corbin.

Il nous faut des honoraires, l’ami.

george.

En vérité, j’aurais désiré, dans votre propre intérêt, être arrêté par vous une demi-heure plus tard ; car, je le déclare, si vous ne m’aviez pas empêché, j’allais en grande liesse recevoir cinq livres sterling d’un gentleman pour le plan d’une mascarade que voici indiqué sur ce papier. Mais maintenant, marchons… Il faut me résigner. C’est une perte sèche à ajouter au bilan de mon malheur.

busard.

Eh ! à quelle distance demeure ce gentleman ?

corbin, à part.

Bien dit, sergent. Il est bon de battre monnaie.

busard, à George.

Parlez. Si ce n’est pas loin…

george.

Nous venons justement de passer la maison ; la dernière rue derrière nous.

busard.

Corbleu ! vous nous avez déjà fait diantrement attendre ; si, quand vous aurez l’argent, vous nous promettez d’être libéral à notre égard, de doubler nos honoraires, et de