Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/353

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
354
LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

donc voulu que j’eusse perdu davantage ? Ma plus belle robe de chambre avec sa dentelle d’or ! Mon haut-de-chausses de fête et ma jaquette garnie de perles !… Plus considérable !

lady plus.

Oh ! frère, vous pouvez lire…

sir godfrey.

Mais je ne puis pas lire où est ma chaîne. Quels sont les étrangers qui sont venus ici ? Vous laissez entrer des étrangers, des filous, des happe-chair. Comment se fait-il que ma chaîne ait disparu ? Il n’y avait personne avec moi là-haut que mon tailleur, et mon tailleur ne volerait pas, j’espère.

moll.

Non ! il aurait peur des chaînes !

Entre Fragilité.
lady plus.

Eh bien, maraud, quelles nouvelles ?

fragilité.

Oh ! madame, il peut bien s’appeler un caporal, maintenant, car il n’a pas plus de chance de vivre qu’un chapon qui râle.

lady plus, à part.

Tant mieux !

sir godfrey.

Morbleu, qu’est-ce que cela à côté de ma chaîne perdue ?… Où est ma chaîne, drôle ?

fragilité.

Votre chaîne, monsieur ?

sir godfrey.

Ma chaîne est perdue, misérable !

fragilité.

Je voudrais voir pendu à la chaîne celui qui l’a prise.