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SCÈNE I.
[Un jardin.]
Entrent lady Plus, Frances et Moll, sir Godfrey et Edmond, tous vêtus de deuil. Lady Plus se tord les mains et éclate en sanglots, étant censée revenir de l’enterrement de son mari.
lady plus.

Oh ! pourquoi suis-je venue au monde ? pourquoi suis-je venue au monde ?

sir godfrey.

Voyons, ma bonne sœur, chère sœur, bien-aimée sœur, du courage ! Montrez-vous une femme, maintenant ou jamais.

lady plus.

Oh ! j’ai perdu le mari le plus cher ; j’ai enterré le plus aimable mari qui ait jamais reposé près d’une femme.

sir godfrey.

Oui, rendez-lui justice ; c’était en effet un honnête homme, vertueux, discret, sage… C’était mon frère, sans doute, sans doute.

lady plus.

Oh ! je ne l’oublierai jamais ! jamais ! C’était un homme si bien doué pour une femme… Oh !

sir godfrey.

Voyons, ma bonne sœur, je pourrais pleurer autant