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SCÈNE XIV.

arthur.

Cela m’émeut jusqu’au fond du cœur.

girouette.

Ma foi, il faut que je pleure ; je ne puis m’en empêcher.

l’oncle flowerdale.

Il faudrait être un monstre pour faire le malheur d’une pareille femme.

mathieu.

— Rassurez-vous. J’espère me montrer digne d’une telle indulgence — en rachetant ma réputation perdue. — Messieurs, croyez-moi, je vous en conjure ; — j’espère vous faire voir un changement — qui trompera votre attente.

olivier.

Ze veux être pendu, si ze ne le crois point.

lancelot.

Comment ! vous le croyez !

girouette.

Par le ciel ! je le crois.

lancelot.

Croyez-vous qu’il sera jamais touché de la grâce ?

girouette.

Je conviens que ce ne sera pas sans peine.

olivier.

Eh bien, ze vous assure qu’il est sanzé. Monsieur Flowerdale, dans l’espoir que vous êtes revenu au bien, voici quarante livres que ze vous offre pour votre entrée en ménaze. Allons, mon ser, ne rougissez pas, prenez, prenez. Soyez un bon époux, aimez votre femme, et, s’il faut quarante livres de plus, vous les aurez, ze vous le zure.

arthur

— Mes ressources sont peu de chose ; mais, si vous voulez m’écouter, — je vous donnerai les meilleurs conseils. — Quant à votre femme, je lui donne ce diamant… — Puisse ce diamant vous porter bonheur toute votre vie !