Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/278

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
279
SCÈNE XII.

délia.

Allez ! frère Flowerdale, je vous prête tout cet argent.

mathieu.

Merci, sœur.

olivier, à Délia.

Je veux qu’il vous arrive malheur, si vous prêtez une obole à ce drôle. Puisque vous ne savez pas garder votre arzent, ze le garderai, moi !

arthur.

Il est fâcheux de secourir de la sorte — un homme qui se fait gloire de ses continuelles vilenies.

délia.

— Frère, vous voyez comme tout le monde vous censure. — Adieu ! je prie le ciel de vous réformer.

olivier.

— Venez ! ze vais vous accompagner ; ze saurais vous protézer — contre vingt misérables de son espèce. — Adieu, coquin, et puisses-tu au plus vite être pendu, — comme tu dois l’être ! Venez, sir Arthur.

Tous sortent excepté Mathieu.
mathieu.

— Peste soit de ce misérable marchand de draps ! — Ce gars du Devonshire est un porc des pieds à la tête. — Ses mains sont faites seulement pour soulever des ballots. — Il a le cœur aussi grossier que le visage. — Il est aussi éloigné des caractères magnanimes — que je le suis de servir les cochons et de boire avec les animaux, — comme j’y suis presque réduit en ce moment. Mais quel remède ? — Quand l’argent, les ressources, les amis, tout vous manque, — adieu l’existence ! Tout est fini.

Il sort.