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LE PRODIGUE DE LONDRES.

lancelot.

Oui, certes, elle partira avec vous… Délia, préparez-vous.

dèlia.

Je suis prête, monsieur. J’irai d’abord à Greenwich, de là chez ma cousine Chesterfield, et ensuite à Londres.

civette.

C’est bien, chère sœur Délia, c’est bien ; nais ne nous faites pas faux bond ; donnez des ordres aux cuisiniers et aux marmitons ; car je ne voudrais pas que ma chère Francis se salît les doigts.

francis.

Non, sur ma parole, je ne le voudrais pas non plus. Moi, une femme de qualité, et, qui plus est, une femme mariée, être associée à des cuisiniers et à des gâte-sauces ! fi donc !

civette.

Eh ! je n’entends pas non plus que tu le sois, ma bien-aimée ; tu le vois bien… Adieu, vous tous !… Dieu vous bénisse, maître Girouette ! Nous accorderez-vous, vous aussi, votre compagnie ?

girouette.

De tout mon cœur, car j’aime la bonne chère.

civette.

Allons, que Dieu soit avec vous tous !… Venez, Francis.

francis.

Dieu soit avec vous, mon père ! Dieu soit avec vous, sir Arthur, maître Olivier, maître Girouette, ma sœur ! Dieu soit avec vous tous !

girouette.

Eh bien, qu’avez-vous, sir Arthur ? vous êtes bien morne, maître Olivier, qu’avez-vous, mon cher ? Un peu de gaîté, sir Lancelot.

lancelot.

Oui, elle est partie tout de bon, la pauvre fille, elle est