Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/272

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
273
SCÈNE XI.

civette.

— C’est vrai, père. La chose est arrivée ainsi ; — mais quel remède ? prenez votre courage à deux mains, et n’y pensez plus. — Nous voici, votre fille Francis et moi ; eh bien, — nous vous donnerons des enfants, je ne dirai pas — aussi sages, mais aussi jolis — que l’était Luce, si légitime — que fût sa réputation de jolie fille. Mais, mon père, la chose est convenue, vous viendrez ?

lancelot.

Oui, fils Civette, je viendrai.

civette.

Et vous maître Olivier ?

olivier.

Oui, car z’ai été tellement vexé à cette noce-ci, que ze veux voir si ze serai plus heureux à la vôtre.

civette.

Et vous, sir Arthur ?

arthur.

Oui, monsieur, quoique j’aie le cœur bien gros, je veux bien être de votre fête nuptiale.

civette.

Et vous y serez le bienvenu, le bienvenu tout de bon ; allons, Francis, êtes-vous prête ?

francis.

Doux Jésus ! comme ces maris sont pressés !… De grâce, mon père, priez Dieu de me bénir.

lancelot.

Que Dieu te bénisse, comme je le fais. Que Dieu te donne la sagesse et vous envoie à tous deux la joie ! Je le souhaite avec des yeux humides.

francis.

Mais, mon père, est-ce que ma sœur Délia ne viendra pas avec nous ? Elle excelle à faire la cuisine et a cent petits talents de ménagère.