pas mon âme désolée ; — Dieu sait combien mon cœur saigne de sa détresse.
Ah ! maître Girouette ! — Je dois avouer que je l’ai forcée à ce mariage, — abusé que j’étais par ce faux testament.
Ah ! il m’a trompé, moi aussi.
— Elle aurait pu vivre comme Délia, dans un heureux état de virginité.
— Résignez-vous, mon père. Ce malheur arrive trop tard.
— Et dire qu’elle m’a adjuré, qu’elle m’a supplie à genoux, — s’il fallait qu’elle goûtât la triste existence du mariage, — de lui donner pour époux sir Arthur Greenshield !
— Et vous n’avez fait qu’aggraver son malheur et le mien.
— Oh ! vous pouvez encore la prendre, prenez-la.
Moi ! non pas !
Ou bien vous, maître Olivier, acceptez mon enfant, et la moitié de ma fortune est à vous.
Non, monsieur, ze ne violerai point les lois.
Ne craignez rien ; je ne vous importunerai pas.
Pourtant, ma sœur, n’allez pas, dans cette exaltation, courir tête baissée à votre ruine. Vous pouvez l’aimer, sans le suivre.