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LE PRODIGUE DE LONDRES.

tout l’inventaire de la cargaison, et il n’y a pas à bord de pièces de velours comme celles dont vous parlez.

mathieu.

Tudieu ! je vous assure qu’il y a des fripons par le monde.

le père flowerdale.

Quand même il serait vrai qu’il n’y a jamais eu une pièce de velours pour vous à Venise, je suis prêt à jurer qu’il y a des fripons par le monde.

mathieu.

J’espère que mon père est mort dans une bonne situation.

le père flowerdale.

Excellente, d’après le bruit public ; il a fait un testament dont je suis l’indigne porteur.

mathieu.

Un testament ! vous avez son testament ?

le père flowerdale.

Oui, monsieur, et j’ai été chargé de vous le remettre en présence de votre oncle.

Il remet un papier à Mathieu.
l’oncle flowerdale.

Maintenant que le ciel vous a gratifié d’une belle fortune, j’espère, mon neveu, que vous ne m’oublierez pas.

mathieu.

Je ferai le raisonnable, mon oncle ; mais, ma foi, je prends fort mal le refus de ces dix livres.

l’oncle flowerdale.

Mais je ne vous les ai pas refusées.

mathieu.

Pardieu ! vous me les avez formellement refusées.

l’oncle flowerdale.

J’en appelle à ce brave homme.