ce que vous possédez, — vous l’avez eu par moi. En échange de tout ce que j’ai fait pour vous, — rendez-moi le service de prendre la lettre que voici, — et de la remettre au roi de votre propre main.
— Je baise votre main, et je n’aurai pas de repos — que cette lettre ne soit remise au roi.
— Cromwell a donc encore un ami qui lui reste !
— Toute la promptitude qu’il y met est inutile.
— Voici l’ordre de faire immédiatement exécuter votre prisonnier.
— Milord, vous entendez la sentence qui vous condamne.
— J’embrasse cette sentence ! Bienvenue, ma dernière heure ! — Je prends congé de ce monde éclatant ; — je prends congé de vous, nobles lords, — et je vais au devant de ma mort aussi volontiers — que Gardiner en a prononcé l’arrêt. — Mon cœur, pur de toute trahison, — est blanc comme la neige, — et c’est mon ennemi seul qui a causé ma mort. — De grâce, recommandez-moi au roi, mon souverain, — et dites-lui comment est mort son Cromwell, comment sa tête est tombée sans que sa cause ait été entendue. — Que sa grâce, quand elle entendra mon nom, — daigne seulement se rappeler que c’est Gardiner qui m’a tué.
— Voici votre fils qui vient vous dire adieu.