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LA VIE ET LA MORT DE THOMAS CROMWELL.

complot, si je puis. — J’arrive à temps. Le voici qui vient. — Il ne sait guère combien est proche le jour de sa condamnation.

Entre Cromwell avec sa suite. Bedford fait mine de vouloir lui parler. Cromwell continue sa route.
cromwell.

— Je suis aise de vous rencontrer, mon cher lord de Bedford. — Mais, pardonnez-moi, de grâce ; le roi m’envoie chercher, — et je ne sais pas encore moi-même pour quelle affaire. — Au revoir donc. Il faut absolument que je parte.

Il sort avec sa suite.
bedford.

— Il le faut ! Soit. Quel remède alors ? Ô Cromwell, j’ai peur que tu ne sois encore parti trop tôt. — Le roi a une affaire ! Mais tu ne sais pas — que, dans cette affaire, il s’agit de ta vie. Tu ne t’en doutes guère.

Cromwell repasse avec sa suite.
cromwell.

— Cette seconde rencontre me charme, milord. — Mais je suis bien fâché d’être si pressé : — le marquis de Dorset se meurt, — et je dois recevoir de lui le sceau privé. — À bientôt, milord ! nous causerons tout à notre aise à Lamheth.

Cromwell sort de nouveau.
bedfobd.

— Qu’il est uni et aisé, le chemin de la mort !

Entre un messager.
le messager, à Bedford.

— Milord, les ducs de Norfolk et de Suffolk, — accompagnés de l’évêque de Winchester, — vous adjurent de vous rendre immédiatement à Lambeth, — pour affaires graves concernant l’État.