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LA VIE ET LA MORT DE THOMAS CROMWELL.

hodge.

Je pars, monsieur, et je laisse avec vous le plus grand imbécile.

le messager.

Adieu, Bolonais ! allons, ami, viens avec moi.

hodge.

Passe devant, mon cher. Ma seigneurie te suit.

Le messager et Hodge sortent.
le gouverneur.

Ah ! Mantoue, tu nous as fait perdre le comte. — J’espère que, dans peu de jours, je te verrai châtiée.

Tous sortent.
Entre le Chœur.
le chœur.

Jusqu’ici vous voyez quelle a été la fortune de Cromwell.
Le comte de Bedford, une fois sauf dans Mentoue,
Demande à Cromwell de l’accompagner en France
Pour le récompenser de ses services.
Mais Cromwell se refuse à la requête du comte,
Et lui dit qu’il n’a pas encore mis le pied
Dans les contrées qu’il veut visiter.
Aussi part-il directement pour l’Espagne,
Et le comte pour la France : les voilà tous deux séparés.
Maintenant, que votre pensée, rapide comme le vent,
Franchisse les quelques années que Cromwell a passées en voyage,
Et figurez-vous en ce moment qu’il est en Angleterre,
Au service du Maître des Rôles,
Où bien vite il se fait distinguer.
Une heure vous montrera ce que plusieurs années ont couvé.

Sort le chœur.