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LA VIE ET LA MORT DE THOMAS CROMWELL.

LE GOUVERNEUR, aux gardes.

— Allez, menez-le à la porte de Mantoue, — et veillez à ce qu’il soit sur-le-champ élargi sain et sauf.

Sortent Cromwell et Bedford.

— Maintenant, tirez les rideaux, que nous voyions le comte ! — Oh ! il écrit… Tenons-nous à l’écart à un instant.

HODGE, lisant à mesure qu’il écrit.

« Mon bon William, je ne suis plus ce que j’ai été. Je vous ai quitté forgeron, je vous écris seigneur. Au moment où je vous mande ceci, je suis au milieu des magistrats polonais. Je recommande ma seigneurie à Ralph et à Roger, à Brigitte et à Dorothée, et aussi à toute la jeunesse de Putney… »

le gouverneur.

— Ce sont sans doute les noms de grands seigneurs anglais, — de ses amis intimes, auxquels il écrit. — Mais attendons, il se dispose à chanter.

Ici Hodge chante une chanson.
Après qu’il a fini, le gouverneur s’avance vers lui.
le gouverneur.

— Milord, je suis heureux de vous voir si folâtre et si joyeux. — Mais, croyez-moi, noble lord, si vous saviez tout, — votre bonne humeur se changerait en une soudaine tristesse.

hodge.

— Moi, changer ma bonne humeur ? Non, Bolonais, non. — Je suis lord ; ainsi, laissez-moi tranquille. — Je vous brave, toi et tes acolytes. — Arrière, vous autres ! n’approchez pas de mon excellence.

le gouverneur.

— Milord, cette plaisanterie ne vous avance à rien.