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SCÈNE V.

pris : — je ne rabattrais pas un penny pour lui rendre service.

banister

— Ce qui me console, au milieu des maux que tu me causes, — c’est que les grandes marées sont suivies de grands reflux.

mistress banister.

— Vil misérable que nous avons réchauffé — comme un serpent pour nous empoisonner ! — Si Dieu répare jamais le tort fait à une femme, — j’incline et je fléchis mon âme devant lui — pour qu’il fasse tomber sur toi sa pesante colère, — ô boucher de mes espérances et de mes joies !

bagot.

— Va ! pauvre folle, fais ta plus funeste prière ! — Le renard, quand il est maudit, ne s’en porte que mieux.

Entre maître Bowser.
le gouverneur.

— Maître Bowser ! — Vous êtes bienvenu, monsieur, d’Angleterre ! — Bonnes nouvelles, n’est-ce pas ? Comment vont tous nos amis ?

bowser.

— Ils vont tous bien et se recommandent à vous. — Voici des lettres de votre frère et de votre fils. — Sur ce, adieu, monsieur. Il faut que je prenne congé de vous. — J’ai une affaire pressante qui l’exige.

le gouverneur.

— Comment ! avant de dîner, monsieur ? Sortez-vous de la ville ?

bowser.

— Oui, vraiment. À moins que je n’apprenne du nouveau en ville, — il faut que je parle : il n’y a pas de remède.