Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
101
SCÈNE IX.

SCÈNE IX.
[Pentapolis. — Dans le palais.]
Entre Simonide, lisant une lettre ; les chevaliers le rencontrent.
premier chevalier.

Bonjour au bon Simonide !

simonide.

— Chevaliers, j’ai à vous dire de la part de ma fille — qu’elle est résolue à ne pas entreprendre avant un an — l’état conjugal. — Ses raisons ne sont connues que d’elle-même, — et je n’ai pu les savoir d’elle.

deuxième chevalier.

— Ne pourrons-nous avoir accès auprès d’elle, monseigneur ?

simonide.

— Nullement, ma foi. Elle s’est si rigoureusement enfermée — dans sa chambre, que c’est impossible. — Elle veut durant douze lunes encore porter la livrée de Diane ; — elle a fait ce vœu par le regard de Cynthia, — et elle s’est engagée, sur son honneur virginal, à ne pas le rompre.

troisième chevalier.

— Si pénible que nous soit cet adieu, nous prenons congé de vous.

Ils sortent.
simonide.

Ainsi — les voilà dûment expédiés. Maintenant la lettre de ma fille ! — Elle me dit là qu’elle veut épouser le chevalier étranger — ou ne jamais revoir le jour ni la lumière. — Madame, c’est bien, votre choix s’accorde avec le mien ; — j’en suis fort aise, mais quelle autorité elle prend ici ! —